• Lydia et Kirstie sont deux jumelles parfaitement identiques, les distinguer physiquement est impossible. C'est grâce à leur personnalité, que Sara et Angus, leur parent, les distinguent. Un jour, Lydia chute d'un balcon et meurt. Toute la famille plonge alors dans un terrible deuil. Pour la petite Kirstie, la disparition de sa jumelle est le plus dur, son comportement a changé. Un an après l'accident, la fillette assure à tout le monde être Lydia. Si au début Sara ne peut pas y croire, elle va très vite se poser pleins de questions, et si dans la précipitation de l'accident elle s'était trompée? Et si elle avait commis une terrible erreur? Elle se rend également compte que son mari Angus lui cache des choses, plus distant qu'avant, elle a l'impression qu'il l'a déteste mais ne sait pas pourquoi. Que sait-il sur l'accident? Que cache-t-il? Et qui est la fillette, Kirstie ou Lydia?

    Chronique n°57 - Le doute

    Le doute est un thriller psychologique que j'ai trouvé très bon, c'est une très bonne découverte que j'ai faite. Le livre part doucement, voire trop, contient beaucoup de longueurs, mais la fin est tellement surprenante que ça valait le coup d'attendre.

    On est ici au cœur d'une famille en deuil, la perte d'un enfant n'est jamais quelque chose de facile, mais quand on plus il s'agit d'un jumeau et que l'autre jumeau et toujours présent c'est encore plus dur. On doit être fort pour l'enfant survivant, mais le voir seul ravive à chaque fois la douleur. Dans le cas de Angus et Sara, ils doivent faire face au deuil de leur fille Lydia qui était le portrait craché de sa sœur. En plus du deuil des parents, le livre nous parle du deuil d'une enfant qui doit continuer à vivre seule, sans sa sœur jumelle, sans sa meilleure amie. Lydia et Kirstie était de vraies jumelles, elles se ressemblaient parfaitement, parlaient avec un code qu'elles seules comprenaient, elle étaient très liées.

    L'histoire qui nous est présentée dans Le doute est intéressante. On se demande assez vite comment l'auteur arrivera à nous tenir en haleine pendant toute la durée de son roman. J'ai trouvé qu'il y a avait beaucoup de longueurs, des passages longs, au cours desquels l'auteur nous embarque dans la routine de la famille, qui avaient presque tendance à m'ennuyer. Cependant, le suspens et les questions que je me posais dans ma lecture m'ont fait continuer et je ne regrette absolument pas, le dénouement de l'histoire et la vérité était très surprenante!

    Je ne suis pas immédiatement rentrée dans l'histoire. Il m'a fallu attendre le déménagement de la famille pour être complétement dedans. Une fois que les premières questions se posent, il est impossible de reposer le livre. L'auteur joue avec nous, lorsqu'on croit quelque chose et qu'on en est sûr, il arrive à nous faire douter (d'où le titre du livre), et finalement à nous faire changer d'avis.

    J'ai particulièrement aimé le cadre de l'histoire. On se retrouve embarqué au fin fond de l’Écosse sur une petite île isolé de tous. Le paysage décris m'a beaucoup plu. Concernant les personnages, j'ai été touché par cette mère de famille qui doit faire face à la perte de son enfant, à la culpabilité, mais aussi aux problèmes de sa fille vivante. Elle n'arrive pas à savoir laquelle de ses filles est avec elle, elle pense être une mauvaise mère. Quand les problèmes de sa fille commencent, elle n'arrive pas à les régler et s'en veut. De plus, elle doute sans arrêt de son mari, il a l'air de lui en vouloir et elle aimerait savoir pourquoi il l'a déteste. Elle voyait en ce déménagement, une possibilité de tout recommencer, de reconstruire sa famille, mais ses rêves vont très vite s'envoler. J'ai eu du mal à cerner Angus, le père, parfois j'avais pitié de lui, et parfois, comme la mère, je pensais qu'il avait quelque chose de grave à cacher. L'auteur arrive à nous faire douter sur Angus, on ne sait pas réellement qui il est. Comme souvent dans les pertes d'enfants, les gens s'intéressent à la mère et ont pitié d'elle mais ne pensent pas forcément à la tristesse du père. C'est comme ça que l'auteur nous fait voir les parents, Sara comme la pauvre mère à qui on ne peut que s'attacher, et Angus, le père qui est peut-être un monstre qui a fait d'horrible chose. Les apparences sont parfois trompeuses, alors que croire?

    L'écriture de l'auteur est très efficace, on est dans un doute perpétuel. Nous sommes dans une atmosphère oppressante dû à l'isolement de la famille. Kirstie a l'impression de voir sa soeur partout, elle parle toute seule et dit à sa mère qu'elle communique à Lydia. Sara commence à se questionner et fini presque par croire aux fantômes. La fin du livre est particulièrement inquiétante, c'est dans une nuit de tempête seul sur l'île qu'on arrive dans le dénouement de l'histoire, et dans la vérité sur la mort de la fillette, l'auteur nous embarque presque dans un livre de terreur.

     

    En conclusion, Le doute est une très bonne découverte qui m'a tenu en haleine tout du long jusqu'à arriver à une fin des plus surprenante. Le suspens et l'atmosphère du livre m'ont captivé. Néanmoins, quelques longueurs se sont fait voir, et on ne rentre pas immédiatement dans l'histoire. J'ai adoré le cadre du roman et les personnages. L'intrigue est très bien menée par l'auteur qui a un style efficace et agréable.

     

     

       << La mort de nos proches est bien plus terrible que la nôtre et, oui, l'amour est une forme de suicide: quand on aime vraiment, on se détruit soi-même, on rend les armes, on tue délibérément quelque chose en soi. >>

     

     <<Kirstie acquiesce d'un léger mouvement de tête. Baisse les yeux vers son livre, le referme, me dévisage de nouveau.

    - Maman? Pourquoi tu m'appelles tout le temps Kirstie?

    Je ne réponds pas. Le silence me semble soudain assourdissant.>>

     

     


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