• Respire

    Charlène est une jeune fille qui rentre dans l'adolescence et qui est mal dans sa peau, elle se sent mal aimée par ses parents et n'a pas beaucoup d'amis. Les premiers mois au collège sont difficiles pour Charlène, elle est seule et ne parle à personne. Jusqu'au jour où arrive Sarah, une jeune fille brillante, qui se fait très vite pleins d'amis, elle a confiance en elle, arrive à captiver les autres. Charlène et Sarah sont à l'opposé mais elles vont vite devenir amies. Elles seront très proches, comme des sœurs. Charlène est heureuse et commence à aimer la vie et à avoir confiance en elle. Avec Sarah elle se sent bien, même si cette dernière monopolise souvent la conversation. Très vite pourtant, Sarah va se révéler manipulatrice et elle n'hésitera pas à humilier celle qui est sa meilleure amie devant les autres. Leur relation passe d'une amitié sans défaut, à une relation perverse. Sarah se sert de Charlène, elle l'a provoque, l'a fait culpabiliser. Mais Charlène ne fait rien, elle reste, endure et espère que son amie redeviendra celle qu'elle était. 

    Jusqu'à quand Charlène sera-t-elle capable d'endurer tout ce que lui fait vivre son amie? Pourquoi ne fait-elle rien pour empêcher cela? Que se passera-t-il quand Charlène en aura assez?

    Chronique n°29 - Resprire

    Respire est un récit tragique et poignant. Sortant de l'adolescence il n'y a pas si longtemps, je n'ai pas eu de mal à compatir pour Charlène. Dès le début du roman, on ressent une telle détresse chez cette jeune fille, et d'années en années cette détresse ne va faire qu'augmenter. Charlène est la cible idéale pour une manipulatrice comme Sarah.

    L'histoire est bien menée par l'auteure, puisqu'on découvre Charlène avant l'arrivée de Sarah pour qu'on puisse la connaitre. On peut suivre son évolution mais aussi sa régression à chaque fois que passe son amie. Je trouve que l'auteure a parfaitement retranscris cette forme de harcèlement. L'histoire de Charlène est bouleversante et pourrait arriver à n'importe qui.

    L'écriture est poignante, Charlène est la narratrice, on arrive donc à se mettre à sa place et à savoir ce qu'elle ressent.

    Concernant les personnages, on aura du mal à se mettre à la place de Charlène si on a pas connu ce qu'elle vit. Cependant on peut facilement compatir pour elle, même si il est vrai on a parfois du mal à comprendre ses décisions. Certains de ces choix m'ont perturbé, à plusieurs reprises je me suis demandée comment elle pouvait continuer à subir tout ça, j'aurais voulu qu'elle dise stop, qu'elle montre qui elle est et qu'elle arrête de se faire écraser. Je n'ai pas forcément compris pourquoi elle idolâtrait Sarah à ce point alors que celle-ci ne lui apporte que du malheur. Pourtant il y a des personnes qui ont essayé de lui ouvrir les yeux, mais rien n'y faire Charlène retombait dans les griffes de son bourreau. 

    C'est un sentiment très étrange de ressentir de la compassion mais également de l'agacement. On a beau se dire que Sarah est une manipulatrice, on à l'impression que Charlène est aussi perverse que son amie, sinon pourquoi accepter tout cela?

    Comme je le disais, je ne sais pas ce que Charlène trouve à Sarah, elle n'a rien d'exceptionnelle, pour moi d'après les descriptions, ce serait plutôt la garce du collège/lycée, celle qui monte les gens les uns contre les autres, celle à qui on ne peut pas faire confiance et celle qui se sert des gens. Bref à la place de Charlène j'aurai tout fait pour m'éloigner de cette fille. Évidemment on ne peut pas s'attacher à Sarah, par contre, plusieurs fois j'ai espérer qu'elle ouvre les yeux (puisque Charlène ne le faisait pas) et qu'elle se rende compte du mal qu'elle fait.

     

    En clair il s'agit d'un récit poignant d'une amitié malsaine qu'on ne souhaite à personne. Le roman est touchant mais également pleins de questionnements sur le harcèlement d'un côté et l’obsession d'un autre.

     

     

          << J'étais redevenue l'ombre de moi-même. Un mur me séparait des autres. Et j'aurais préféré qu'ils me crachent au visage plutôt qu'ils me laissent dans un tel abandon. Car pire que le mépris, il y a l'indifférence. La sensation de ne plus exister. >>

     

    Il y a eu un film réalisé par la talentueuse Mélanie Laurent. Je n'ai pas eu l'occasion de le voir, mais voici la bande-annonce.

     

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 22 Mars 2015 à 12:51

    Je suis en train de le lire ! 

    Kathleen du blog http://boookseverywhere.blogspot.com

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