• Le voyage de Miss Norma

     

     

    Norma, une nonagénaire, vient d'apprendre qu'elle est atteinte d'un cancer et qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre. Pour elle, il est hors de question de les passer à l'hôpital ou dans une maison de retraite. Tim et Ramie, son fils et sa belle-fille lui proposent alors de partir en camping car afin de faire le tour du pays. Ni une, ni deux, Norma accepte et les voilà tous les trois partis, avec Ringo le chien, dans un road trip riche en découvertes, en rencontres et en émotions.

    Le voyage de Miss Norma

    Le voyage de Miss Norma

     

     

     

    Merci aux éditions JC Lattès qui m'ont envoyé ce roman dans le cadre d'une opération Masse Critique organisé par Babelio. Je n'ai très peu l'occasion de lire des témoignages/histoires vraies, mais dans le contexte de ce roman j'ai beaucoup aimé la façon dont l'histoire a été relatée par les auteurs. 

    Au début, nous faisons brièvement connaissance avec les deux auteurs: Tim et sa femme Ramie. Tous deux sont des voyageurs dans l'âme, toujours en vadrouille et à l’affût de découvertes. Les premiers chapitres nous permettent de comprendre leur mode de vie, mais également de connaître leur façon de penser, leur personnalité et leurs pensées. Apparaît par la suite Norma, la maman de Tim, on apprend assez vite que celle-ci a des problèmes de santé, mais elle ne veut pas les laisser décider de comment elle doit vivre sa vie. Tim et Ramie ont ainsi l'idée d'emmener Norma avec eux dans leurs voyages à travers le pays, de lui faire découvrir des lieux et des villes où elle n'a jamais été. Sans hésiter, Norma accepte.

    Nous suivons donc le road trip familial, Tim et Ramie partagent avec nous les lieux qu'ils visitent, les choses qu'ils font, les expériences de Norma, les rencontres qu'ils font... Mais ils nous partagent également leurs doutes, leur peur, face à la douleur de Norma, à la maladie, et à la mort. Au cours de leur voyage, Ramie qui a toujours un appareil photo dans les mains a décidé de partager les aventures de sa belle-mère sur internet et sur facebook, contre toute attente, la page facebook va susciter beaucoup de réactions de la part d'inconnus, beaucoup d'émotions et de témoignages et surtout beaucoup d'opportunités offertes à Norma qui n'avait jusqu'alors pas l'habitude d'être au centre des attentions. 

    C'est une histoire vraie, on le comprend très vite, Tim et Ramie ont réellement entrepris ce voyage avec Norma (et Ringo), tout ce qui est écrit est vrai et cela m'a beaucoup plu. L'histoire au finale peut nous rendre triste, on sait tous comment ce voyage se terminera avant même qu'il commence, mais pourtant, pendant toute la lecture nous ne ressentons aucune tristesse. Non, nous sommes heureux pour Norma, heureux que Tim puisse passer du temps avec sa maman et réapprendre à la connaître, heureux de voir tous ces gens positifs qui témoigneront de leur amour pour Norma, qui lui permettront de réaliser ses rêves. C'est cela qui est le plus beau, c'est une histoire vraie et elle nous permet de voir la beauté humaine, cela redonne foi en l'être humain et sur le partage. 

    Tim et Ramie ont écrit le roman a deux, selon leurs souvenirs, les chapitres de chacun sont bien distinct, on sait à tout moment lequel des deux s'adresse à nous et j'ai trouvé que c'était une bonne façon de procéder. Tim et Ramie voient les choses différemment, ils n'ont pas les mêmes craintes et ont des idées qui diffèrent sur certains événements. C'est donc intéressant de voir leurs points de vue à tous les deux, mais surtout de voir que dans tous les cas, et que ce soit pour Tim ou pour Ramie, le plus important est le bien-être de Norma. Ils nous laissent voir leur vulnérabilité et ne se cachent pas, j'ai trouvé ça très beau et j'ai particulièrement aimé la relation qu'entretenait Ramie avec sa belle-mère (bien loin des relations belle-mère / belle-fille habituelle). 

    Tout le long du roman, la lecture me redonnait du baume au cœur et m'apaisait. C'est une très belle histoire que ses auteurs ont eu raison de partager. Ces derniers ont à cœur de nous partager leur voyage, de nous décrire les lieux visités, mais également de nous partager leur quotidien plus intime. Mais à aucun moment ils ne s’apitoient sur leur sort ou ne font pleurer dans les chaumières. Ce roman qu'ils ont écrit est un très beau hommage à Miss Norma qui continue son voyage à chaque fois qu'un lecteur ouvrira le livre. 

     


    votre commentaire
  • La Déclaration: L'histoire d'Anna

     

     

    Les scientifiques ont trouvé une pilule miracle permettant la Longévité, les gens ne vieillissent plus et donc ne meurent plus. Dans les années 2100, il est devenu primordial de préserver les peu de ressources qui restent sur la Terre, la procréation est donc interdite afin de ne pas gaspiller les ressources avec de nouveaux êtres. La seule façon d'avoir un enfant est de renoncer à la Longévité, d'accepter de mourir pour donner la vie. Cette règle est fixée par la Déclaration

    Anna, jeune adolescente écrit dans son journal intime, mais elle doit se cacher pour cela, car Anna n'a pas le droit d'écrire. Globalement, Anna n'a pas le droit de vivre du tout. En effet, la jeune fille est une Surplus, Surplus Anna, ses parents sont des criminels qui ont enfreint la Déclaration et à cause de cela, ils sont en prison et Anna vit à Grange Hall, un pensionnat accueillant tous les Surplus. Les Surplus sont tous les enfants qui ne devraient pas vivre et dans ce pensionnat, on leur fait bien comprendre qu'ils sont de trop sur la planète. Anna a comme ambition de devenir la meilleure Surplus et de rester "à sa place", jusqu'au jour où arrive Peter, un mystérieux garçon qui semble en savoir beaucoup sur la jeune fille et ses origines. 

     

    La Déclaration: L'histoire d'Anna

    La Déclaration: L'histoire d'Anna

     

     

     

    Je remercie les éditions Hélium qui m'ont permis de lire ce roman dans le cadre de la dernière Masse Critique de Babelio. Il s'agit du premier tome d'une trilogie dystopique qui est déjà sortie intégralement il y a quelques années et qui est actuellement rééditée chez Hélium. Je n'en avais pas entendu parlé auparavant, cette réédition me permet donc m'intéresser à cette dystopie. 

    Il s'agit donc d'une dystopie dans laquelle on se retrouve dans les années 2100, en Angleterre. La médecine a tellement progressé que dorénavant, les gens peuvent vivre éternellement grâce à une pilule de Longévité. Mais cette immortalité a un prix: la santé de la Terre. Les ressources s'amenuisent et pour préserver celles-ci, les Autorités ont instauré une Déclaration qui interdit les naissances. L'histoire est donc très intéressante et plutôt originale. Il est vrai que je n'ai pas lu beaucoup de dystopie, mais la plupart du temps elles se rapprochent de science-fiction, là on pourrait penser que cette histoire soit réel dans plusieurs centaines d'années. Bien qu'intéressant, ce thème fait beaucoup réfléchir et peut même être dérangeante et révoltante. Serions-nous prêt à renoncer à l'immortalité pour donner la vie? On est en droit de se poser la question mais également de se révolter face à ces règles. Pourquoi la Terre ne serait réservée qu'aux mêmes personnes? L'appellation de Surplus et la façon dont certains personnages considèrent les enfants "Surplus" est parfois violente et cela fait peur. Est-ce que ce serait la réaction que les gens auraient en vrai si jamais une pilule de ce type existait? 

    Dans ce contexte, on découvre l'histoire d'Anna, une Surplus vivant dans un foyer, la jeune fille a bien compris qu'elle n'a aucun droit à être sur Terre, elle souhaite devenir la meilleure Surplus possible pour racheter la faute de ses parents de l'avoir mis au monde. Suivre ce genre de pensées venant de la jeune fille peut être dérangeant et surtout nous la rend attachante. Comment peut-on penser cela de sa propre vie? Sa vie est bouleversée lorsque Peter arrive à Grange Hall, qui est-il est que veut-il? Anna va vite se rendre compte qu'elle a un rapport avec sa venue au pensionnat.

    Personnellement, j'ai trouvé que c'est à partir du moment où on comprend les intentions de Peter que l'histoire commence réellement. Avant cela, je trouve que l'histoire manquait de pep's et je n'arrivais pas à y rentrer complètement. J'aurai voulu que ce rythme intense présent à la fin du roman soit présent dès le début. En effet, malgré le peu de pages, j'ai trouvé la lecture assez longue. Je n'ai donc pas réussi à être transportée à 100% alors que l'histoire était vraiment prometteuse. 

    Ainsi, je ne sais pas encore si je lirais la suite de la trilogie. Tout d'abord, je trouve que le premier tome pourrait se suffire à lui-même, la fin clôturait parfaitement l'histoire d'Anna, on ne s'arrête pas sur un cliffhanger qui nous laisse en plein suspens. Néanmoins la curiosité me poussera peut-être à m'intéresser à la suite afin de savoir ce qui arrive après aux personnages. 

    Anna est une héroïne attachante, mais il est difficile de se mettre à sa place, en effet elle est persuadée d'être une intruse sur la planète et il est dur d'avoir ces mêmes pensées pour nous. Elle m'a parfois agacée par sa naïveté et le fait qu'elle mette du temps à faire confiance à Peter. Néanmoins, on ne peut s'empêcher d'éprouver de la compassion pour la jeune fille, elle a vécu une épreuve difficile étant petite et a grandi dans un pensionnat où on lui répétait sans cesse qu'elle ne devait pas être sur Terre. 

    J'ai beaucoup aimé le fait que la narration alterne le point de vue des personnages, et même si elle est à la troisième personne. Cela nous permet de rentrer d'avantage dans l'histoire et d'avoir l'impression de la vivre avec les personnages. L'écriture de l'auteure est plutôt plaisante, je regrette toutefois les nombreuses coquilles présentes alors qu'il s'agit d'une réédition. 

     

    La Déclaration: L'histoire d'Anna

     

     

     

       << Il n'y avait pas de meilleure tactique pour broyer un Surplus: lui faire croire que vous l'aimez, avant de trahir si totalement sa confiance qu'il ne pourrait plus jamais se fier à un être humain. >>

       << Personne n'a besoin de vivre toujours. Je pense qu'on ne devrait jamais imposer sa présence.>>

     

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires