• Les gens heureux lisent et boivent du café

     

     

     

    Un an après l'accident tragique qui a coûté la vie à son mari et à sa fille, Diane est au plus mal. Elle ne se remet pas de la perte de ses proches et passent ses journées entières à fumer dans son canapé, dans les vêtements de son mari et en portant le parfum de sa fille. Cette situation inquiète beaucoup Félix, son meilleur ami, qui essaye par tous les moyens de redonner le goût de la vie à Diane. En effet, depuis un an, la jeune femme a complètement laissé aux mains de son ami, son café littéraire qu'elle a ouvert des années plus tôt dans Paris. Afin d'échapper à Félix, de faire un break avec Paris mais surtout de rendre hommage à son mari Colin, Diane décide de tout quitter et de s'installer en Irlande dans un petit village paumé. Elle va loger dans un petit cottage en bord de plage où elle espère filer des jours tranquille et se remettre enfin de la mort de sa famille. Mais c'est sans compter ses gentils propriétaires qui vont se prendre d'amitiés pour la jeune femme, et surtout Edward, le voisin aussi agaçant que son chien est attachant, et qui va n'avoir de cesse que de pourrir la vie de Diane dans l'espoir de la voir partir. 

    Les gens heureux lisent et boivent du café

    Les gens heureux lisent et boivent du café

     

     

    Depuis la sortie de Les gens heureux lisent et boivent du café, j'ai entendu beaucoup de bien de ce livre et de son auteur, c'était donc par grande curiosité que j'ai décidé de l'emprunter à la bibliothèque (et aussi pour ne pas mourir bête et de risquer de passer autour de cette auteur dont tout le monde parle). Alors, verdict? Malgré une histoire clichée et prévisible à mille lieux, j'ai passé un moment agréable lors de cette lecture. Est-ce que ça vaut tous ces éloges et compliments qu'on a pu lire ici et là? A vous de le juger...

    Le livre débute sur un chapitre que j'ai trouvé très émouvant, celui de l'accident de la famille de Diane et de la reconstruction de celle-ci après le drame. En un chapitre j'ai eu les larmes aux yeux, et je me suis dit "Et ben dit donc, si c'est comme cela pendant tout le livre, ça va être une bonne lecture avec pleins d'émotions). Malheureusement, ce sentiment est vite retombée, même si l'histoire est émouvante à certains moments dans la suite, c'est plus attendrissant, voire mignon, que triste. C'est dommage car on nous promet des larmes avec ce premier chapitre, et finalement... non.

    L'histoire n'est pas très originale, une jeune femme qui part s'exiler dans un pays qu'elle ne connaît pas, dans mignon petit cottage au bord de la plage, c'est du déjà vu on est d'accord. Sans oublier le voisin agaçant qui, sans aucune raison, n'apprécie pas du tout sa nouvelle voisine. Celle-ci va donc essayer de lui rendre la pareil mais va très vite essayer de comprendre pourquoi il est comme ça. Et forcément, il va se passer des choses entre ces deux-là... je ne vous dis rien, je ne veux pas spoiler, mais je suis sûre que tout le monde se doute de ce qu'il se passera dans la suite. L'histoire est prévisible certes, mais j'ai été néanmoins plutôt surprise de la fin, qui je trouve est bien trouvée, et qui annonce, comme je l'ai appris récemment, une suite. Youpi, on pourra avoir le fin mot de l'histoire de Diane! 

    Parlons des personnages un petit peu, j'ai trouvé Diane attachante, c'est le personnage principal que l'on va suivre tout au long du roman. Forcément, on est triste avec elle, ce qu'elle vit n'est pas facile. Cependant, j'ai trouvé qu'elle oubliait un peu vite son mari et qu'elle changeait vite d'avis: au début elle est persuadée qu'elle ne pourra plus jamais vivre normalement, et finalement quelques semaines à peine après son arrivée en Irlande, elle pense à refaire sa vie, à faire la fête et à se saouler avec des inconnus. Est-ce qu'on parle de Edward le voisin ou de Félix le meilleur ami? Il n'y a pas plus cliché que ces deux-là! Allez je commence par Félix, le stéréotype même du meilleur ami gay, qui ne pense qu'à sortir et à faire la fête pour rencontrer des garçons, qui pense pouvoir faire changer de bord les hétéros etc. Et Edward, le voisin très méchant au début, qui forcément cache un passé compliqué, mais qui est quand même très mignon, donc on s'intéresse à lui et on se rend compte que c'est en fait un homme très gentil et attentionné. Il change d'un coup, sans transition, et ça sur le coup ça m'a un peu perturbé. 

    Un des points positifs de ce livre, c'est quand même le style de l'auteur, qui sans sortir du schéma habituel de ce genre de lecture, est très agréable à lire et arrive à transmettre des émotions. La lecture est donc rapide et on finit même pas passer un bon moment si on arrive à oublier tous les éléments que j'ai dit plus haut. En tout cas, merci à l'auteure de m'avoir mis en tête l'idée de partir en Irlande, j'ai maintenant très envie de découvrir ce pays et ces habitants qui ont l'air tous adorables! 

     

    Pour conclure, je peux comprendre tout le bruit qu'à fait ce livre à sa sortie, on peut dire que c'est un livre doudou qu'on a envie de lire quand on veut quelque chose de simple, qui ne prend pas la tête mais avec une jolie histoire toute mignonne. L'auteure n'invente rien de nouveau, elle reste sur la lancée de ce genre de livre et nous offre une histoire simpliste et prévisible, en réussissant malgré tout à nous faire passer un bon moment de lecture. Je lirais la suite si elle est à la bibliothèque, et pourquoi pas d'autres livres de cette auteure.

     

    Les gens heureux lisent et boivent du café

     

     

    << Un stage de chaleur humaine irlandaise devrait être obligatoire au programme scolaire. >>

    << Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier. J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. >>

     

     


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  • Attention, cette chronique littéraire concerne le troisième tome d'une trilogie, il peut contenir des spoilers sur les deux premiers tomes, cliquez pour avoir mon avis sur Les yeux jaunes des crocodiles ou sur La valse lente des tortues :)

     

    Les écureuils de Central Park sont triste le lundi

     

     

    Joséphine est perdue, elle ne sait plus quoi faire de sa vie, sa meilleure amie est retournée vivre en Angleterre, la laissant seule, sa fille Hortence vole de ses propres ailes de l'autre côté de la Manche, même sa petite dernière Zoé commence par ne plus avoir besoin d'elle et préfère passer du temps avec son amoureux. De plus, le succès de son premier livre commence à s’essouffler, Joséphine voit les problèmes d'argent refaire surface. Il lui faut impérativement trouver des idées pour en écrire un deuxième. Oui mais voilà, depuis la mort tragique de sa soeur, Joséphine ne se sent plus légitime de faire quoi que soit, elle ne peut s'empêcher de se sentir coupable, et elle qui a toujours été dans l'ombre de sa soeur, cesse de se demander si ça n'avait pas été mieux que ce soit elle qui parte. Bref Joséphine traverse une très mauvaise passe, jusqu'au jour (ou plutôt au soir) où elle va tomber sur un petit carnet noir, un petit carnet, s'apparentant à un journal intime, qui va contenir pleins de secrets et de péripéties qui vont éveiller la curiosité de notre Jo. Elle commence alors à lire et à étudier le contenu du carnet en se faisant ses propres représentations des choses... finalement, et si elle avait trouvé son histoire? 

    Les écureuils de Central Park sont triste le lundi

     

    Les écureuils de Central Park sont triste le lundi

     

     

    Enfin! J'ai enfin terminé cette trilogie commencée il y a deux ans! Pourtant j'avais bien aimé les deux premiers tomes, mais je me réservais le dernier pour l'été. J'avais préféré le deuxième tome au premier, alors je pensais que je préférerais celui-ci à son prédécesseur, que je le savourerais et que je passerais un excellent moment, et bien.... non! 

    Pour tout vous dire j'ai eu l'impression de relire exactement la même chose que dans les deux autres tomes, toujours le même schéma. Alors oui, les intrigues et les péripéties changent mais elles ne m'ont vraiment pas intéressées et le livre a fini par tirer en longueur. Il arrive toujours pleins de choses aux personnages, au final ce n'est même plus crédible et tout finit toujours bien pour eux. La seule intrigue qui m'a plu, c'est celle autour d'Hortense, je trouve que c'est elle qui donnait du peps au livre. Beaucoup de petites intrigues n'étaient pas nécessaire à l'histoire et ne m'ont franchement pas convaincue, j'avais plutôt l'impression que l'auteure voulait écrire pour écrire et pour faire des pages en plus (parce que c'est quand même un bon pavé). C'est toujours aussi cliché, et au bout d'un moment j'ai fini par être lassée. Concernant la fin, je l'ai trouvé bâclée et brutale, sans trop d'explications, elle n'a pas répondu aux attentes que j'avais pendant ma lecture et elle n'a pas apporté toutes les réponses attendues.

    Sinon, un des points positifs du livre (parce qu'il en faut un quand même), c'est le fait que l'auteur fasse beaucoup de rappels des tomes précédents. C'était déjà quelque chose que j'avais apprécié dans La valse lente des tortues, et j'ai été ravie de voir que c'était à nouveau le cas ici, pour moi qui lit ces livres qu'en été et donc avec un an d'intervalle entre, c'est super de pouvoir se remettre dans l'histoire avec des petits aides mémoires.

    Concernant les personnages, j'ai trouvé Joséphine vraiment saoulante, elle s’apitoie trop sur son sort et ne profite pas des occasions qui s'offrent à elle. Alors, ok, c'est son caractère, elle est comme ça depuis le début, mais un peu d'innovation et de surprise ne ferais pas de mal! J'aurai adoré voir une Joséphine complètement changée, que la perte de sa sœur lui fasse se rendre compte de tout le temps qu'elle a perdu à se morfondre sur elle-même et qu'elle change de vie! Là je pense, que j'aurai été agréablement surprise et que la lecture ne m'aurai pas lassée. Hortense est peut-être la seule personnage que j'ai apprécié, même si elle peut être très peste voire parfois méchante, elle sait ce qu'elle veut et fera tout pour l'obtenir, elle est déterminée. Et au final, dans ce tome on voit une part d'elle qu'on ne connaissait pas: la fille qui commence à tomber amoureuse et qui s'attache, ça lui fait peur et elle ne sait pas comment réagir, ça la rend un peu vulnérable. Ce changement chez Hortense est pour le coup, une très bonne chose dans le livre. 

    Finalement, le style de l'auteure, c'est toujours le même, très facile et agréable à lire. La lecture aurait été rapide si je ne m'étais pas ennuyée pendant les trois quarts du livre et laissée la lecture traîner en longueur. C'est une lecture parfaite pour l'été, sans prise de tête, c'est d'ailleurs pour ça qu'à chaque fois je me réservais ces livres pour juillet/août. De plus, l'auteure a réussi à me donner une grosse envie cet été: partir en Angleterre, ou en Ecosse, ou à New-York... enfin de voyager quoi ^^ 

    Bref, je ressors plutôt déçue de cette lecture qui m'aura pris beaucoup de temps. Malgré quelques points positifs, il ne dépasse pas La valse lente des tortues ou même Les yeux jaunes des crocodiles. Je ne sais pas si je lirais les Muchachas qui est apparemment la suite de cette trilogie, si c'est pour relire à nouveau la même chose pendant trois livres, non merci je passe mon chemin. En tout cas, une chose est sûre je ne les achèterais pas, alors si je les trouve à la bibliothèque municipale, pourquoi pas.... peut-être pour l'été prochain? 

    Les écureuils de Central Park sont triste le lundi

     

     

     

     << Je crois bien que c'est ça le vrai amour: avoir l'impression d'être dans sa vie, pas à côté. Au bon endroit. Ne pas avoir besoin de se forcer, de se tortiller pour plaire à l'autre, rester comme on est. >>

    << C'est vrai quoi! On n'est pas obligé d'être heureux tout le temps, ni comme tout le monde... On invente son bonheur, on le fait à sa manière, y a pas un modèle unique. Tu crois que ça les rend forcément heureux, les gens, d'avoir une belle maison, une grosse voiture, dix téléphones, une télé grand écran et les fesses bien au chaud? Moi, j'ai décidé d'être heureuse à ma façon... >>

     

     


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